Souvenirs obscurs
Pierre Goldman, comme une météorite, une destinée folle des années 60 à 80. Il nait en 44, bébé juif sous l’occupation nazie ; il meurt en 79, assassiné par un mystérieux groupe qui se fait appeler ‘honneur de la police’.
Entre temps, il milite, à l’extrême gauche, il part faire la révolution en Amérique latine, étudie, peu, la philosophie, il erre, se livre au petit banditisme, joue de la salsa et est condamné à perpétuité pour un braquage meurtrier qu’il niera absolument avoir commis.
En prison dans l’attente de son procès en appel, il écrit un livre : Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France, qui est la défense qu’il présente aux yeux du monde ; il y évoque, raconte sa vie, ce qu’il affirme, ce qu’il refuse.
La mise en scène
Le spectacle que nous créons à partir de ce texte veut incarner l’ambiance clandestine de la vie que Pierre Goldman a longtemps menée : la guérilla au Venezuela, le militantisme, ses ‘coups’ aussi…
Les lieux où nous jouerons, l’inconfort relatif du spectateur, les sons, la lumière, sont beaucoup d’éléments qui contribueront à donner cette impression d’assister à quelque chose d’illicite, un moment volé, une parenthèse dans la vie de quelqu’un d’autre ; dans l’ombre.